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alain juppé - Page 2

  • Les snipers de la semaine... (43)

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    Au sommaire cette semaine : 

    - sur Causeur, Daoud Boughezala rafale ces politiques qui occupent les écrans mais préfèrent éviter de passer devant les électeurs...

    Juppé et Vallaud-Belkacem : tous aux abris !

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    - sur L'arène nue, Coralie Delaume mouche le nouveau gouvernement et les intitulés grotesques de certains de ses ministères...

    Le gouvernement - presque - parfait de Jean-Marc Ayrault

    daoud boughezala,najat vallaud-belkacem,alain juppé,Jean-Marc Ayrault



     

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  • Les indignés du bocal...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à la mobilisation de "l'Empire du bien"  et de ses éminents représentants contre le régime syrien...

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    Les indignés du bocal

    Si j’en crois les quelques images que j’ai pu glaner les quelques rares fois que je regarde les déformations de la télévision – et je ne m’en porte pas plus mal – on paraissait se bousculer mardi dernier, sur le parvis du Trocadéro. Les figurants (le terme est sans doute approprié pour ce type de spectacle), étaient pris en gros plan, de façon à ce que la réalité de la mobilisation n’apparaisse pas cruellement (200 personnes, selon les uns, 50 selon les autres, après un matraquage médiatique omniprésent). Cela n’empêche pas tel journal de plastronner : « Une véritable « vague blanche » a déferlé, mardi soir ». La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme n’épargnait pas non plus le tonneau à blabla : « Pour réclamer l'arrêt des massacres en Syrie, hissons des tissus blancs. Partout dans le monde des hommes, des femmes, des enfants, un tissu blanc à la main ». Pourquoi « blanc » ? Jouirait-on, par là, du monopole de la pureté ?

    Quoi qu’il en soit, on reconnaîtra le style boursoufflé des indignés de circonstance, que l’on trouve toujours quand le système claque du doigt. Ce style grandiloquent ne fait, au fond, que reproduire la logorrhée déclamatoire des merdias enrégimentés, alimentés par le douteux Observatoire syrien des droits de l’homme, domicilié à Londres, et les envolées grotesques des chancelleries occidentales, en particulier de nos histrions (sinon hystériques) nationaux, Alain Juppé, ministre des indignations sélectives, et BHL, ministre de la Propaganda. Le philosophe du micro, d’ailleurs, évoquant les « méthodes particulièrement inhumaines » du régime syrien (et le lynchage de Kadhafi ? c’était une bagarre d’écoliers ?), tempête : « Autant de crimes qualifiés par les organisations humanitaires et par l’ONU de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité. » « Chaque jour perdu est une chape de plomb qui s’abat un peu plus sur le peuple syrien ». On reconnaît bien le style gracieux et aérien de notre pourfendeur de l’ « idéologie française », « philosophe et membre du conseil de surveillance du Monde », comme il se désigne lui-même sans rire ! De la part de gens qui ont toutes les indulgences pour l’Etat juif de Palestine, cela porte pourtant à rigoler. Il vaudrait le coup de relever toutes les hyperboles vibrantes qui parsèment, tels des épouvantails, leur misérable champ de patates : quand ce n’est pas « impitoyable », c’est « sanguinaire », « innommable », « tyrannique », etc., agrémentées, comme l’est de son chapeau difforme notre épouvantail, d’adverbes d’intensité : « particulièrement », « extraordinairement », « incroyablement », comme si, les substantifs et les adjectifs s’usant à l’emploi, on avait recours à des modalisateurs, ainsi qu’une huile moteur dans un moteur un peu grippé, à bout de course, et qui n’a pas été vidangé depuis belle lurette. Il faudrait se purger !

    Du reste, à parcourir la liste des signataires de l’appel du « Collectif urgence solidarité Syrie », on retrouve des noms connus, les idiots utiles, bien sûr, mais aussi les cyniques, les politiciens atlantistes et sionistes (celui de Frédéric Encel est tout un programme !), ceux aussi qui savent que ce serait bien de figurer là, pour la réclame, enfin, tous ceux qu’on ne verra pas manifester contre les arrestations arbitraires et la colonisation en Israël, contre la torture et les arrestations arbitraires en Libye, contre les massacres de l’Otan et la politique agressive des Etats-uniens envers des nations indépendantes et libres (François Hollande s’y trouve, ce qui augure bien mal de sa volonté de prendre des distances par rapport à l’empire américain…).

    Et pour faire bonne mesure, la photographe américaine, Sarah Moon, a organisé une opération d’agit-prop, en photographiant des pipeules, effigies amusantes, qu’on a arborées au Trocadéro comme des icônes sacrées : pensez donc ! la madone Jane Birkin, toujours miraculeusement présente où il y a de l’écume, Catherine Deneuve, autre Vierge sur le retour, Piccoli, Thuram et compagnie, bref, du beau linge de bonne famille, bien propret et plié pour le service.

    Et puis il y avait Stéphane Hessel. Que diable allait-il faire dans cette galère ? Le personnage est sympathique (d’ailleurs, les autres aussi, ils sont sympathiques, ils sont mignons, ils sont talentueux, et, en plus, ils sont bons, généreux, dégoulinants de crème compatissante), et parfois, il ne se trompe pas. Car, c’est bien cela, l’inconvénient, avec les poussées d’indignation : ça tombe juste une fois sur deux.
    L’ancien Résistant a essuyé les crachats et la haine des sionistes pour son soutien à la cause palestinienne et sa critique de l’ « Etat hébreux », comme disent nos merdias, ce qui vaut bien notre indulgence et toutes les légions d’honneur de notre République, Mais pour le coup, notre vieillard « indigne » (comme le clame, en substance, cet autre clown néocon du Figaro, Rioufol), démontre que les bons sentiments ne garantissent pas la pertinence de la pensée. Il n’est certes pas question de contester sa sincérité, mais au moins aurait-il dû s’interroger, et se demander si les chiffres avancés par les organes de propagande atlantiste sont vrais, qui sont ces « victimes civiles », si elles sont aussi « civiles » qu’on le dit, et si, parmi elles, il n’y a pas des cibles innocentes des salafistes et autres mercenaires qataris, si la « rébellion » n’a pas été fomentée, si les images que les télés montrent en boucle sont authentiques, bref, si l’information est vraiment équitable, et ne se réduit pas à de la déformation, et si, plus profondément, l’offensive contre la Syrie, comme celle, il y a peu, de la Libye, et, auparavant, de l’Irak et de l’ex-Yougoslavie, n’appartiennent pas à un plan machiavélique de destruction des sociétés civiles et d’hégémonie mondiale.

    Stéphane Hessel, qui a eu son heure de gloire avec son opuscule « Indignez-vous ! », et qui a entraîné dans son sillage pathogène des milliers de jeunes formatés par la rhétorique bienpensante, et néanmoins bêtifiante, de nos lycées, pense que l’expression émotionnelle permet d’éviter d’aller plus à fond. Certes, il faut aimer le Bien et haïr le Mal. Encore faudrait-il peser ces mots, car peser, c’est penser, et se pencher un peu sur l’âpre et rugueux terrain de la réalité, qui présente infiniment plus de nuances que la morale sans détour.
     
    Claude Bourrinet (Voxnr, 18 avril 2012)
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  • Ça balance !...

    Nous reproduisons ci-dessous un article décapant de Philippe Randa, cueilli sur Voxnr, et consacré aux différentes "affaires" qui défraient la chronique...

     

     

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    Roubignolles propres, tête haute

    Ça balance terrible… comme dans la célèbre chanson de Zanini, sauf que le salle de danse est différente : il s’agit du monde politique français et le tempo est rythmé : une dénonciation-délation-révélation par semaine. Georges Tron à peine chassé du gouvernement, c’est Luc Ferry qui accuse sur Canal + un ancien ministre d’avoir eu des relations pédophiles au Maroc. Sa prestation lui a aussitôt valu une volée de bois vert non seulement de la gauche qui se sent étrangement visée en général et de Jack Lang en particulier, alors qu’il n’a nommément désigné personne… mais également de son propre camp, d’Alain Juppé à Rachida Dati, de Dominique Paillé à François Baroin et Christian Jacob.

    Tous le somment de donner un nom ou de se rétracter, le menaçant sinon – et même de toute façon – de terribles représailles judiciaires…

    À croire finalement que ce n’est pas les déboires ancillaires de Dominique Strauss-Kahn ou les tripotages plantaires du Maire de Draveil qui vont ouvrir la boîte de pandore des vilaines pratiques sexuelles de nos politiques, mais bien plus sûrement les révélations de l’ex-Ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche de Jean-Pierre Raffarin.

    Il est certain que de telles accusations laissent planer le doute sur toute la classe politique, du moins celle qui est au Pouvoir depuis une trentaine d’années, gauche et droite confondues.

    Quel « Premier Ministre » a-t-il confirmé à Luc Ferry la partouze pédophile de “quel ministre” présent ou passé et en quelle année ? À cette question, une réponse est déjà terriblement révélatrice : le nombre de coupables potentiels et présumés… à défaut d’innocents présumés potentiellement coupables !

    Pour preuve, la réaction paniquée de Jack Lang “prêt à défendre son honneur devant la justice”, qui déclare au Figaro ne pas souhaiter se mêler de ces histoires pour l’instant (“Je m’exprimerai en temps et en heure. Cette affaire est tristement banale"), mais ajoutant aussitôt que “seront poursuivis pénalement tous ceux – journaux et personnes – qui mettront (son) honneur en cause.”

    N’importe quel quidam attirant ainsi l’attention sur lui se retrouverait immédiatement en garde-à-vue sous les quolibets des policiers, trop heureux à l’idée qu’on leur mâche à ce point leur enquête.

    Mais outre les indignations saugrenues de l’auto-proclamé “ministre éternel de la culture” en “éternel chômage ministériel” depuis une dizaine d’années, Luc Ferry a porté le fer rouge dans une plaie qui ne demandait sans doute qu’à s’ouvrir.

    Rétorquant qu’il n’a fait que relayer une information publiée dans le Figaro magazine du week-end précédent, il a surtout parlé de “bal des faux–culs”, propos qui n’auraient sans doute guère eu de retentissement s’il n’avait aussi prononcé ces quelques mots terribles : “Probablement nous savons tous, ici, de qui il s’agit…”

    Tous ? C’est-à-dire pas seulement les journalistes présents à l’émission, mais la classe politique UMPS. Tous au courant, tous silencieux… et donc tous complices ! Pour le ministre pédophile et ses frasques marocaines comme pour le “chimpanzé en rut”, ancien Président du FMI et ex-candidat à la Fonction Suprême sans que la “France politico-médiatique d’en haut” ne s’en soit jamais offusqué.

    Qu’importe alors que ce fut un homme de droite ou de gauche qui fut ou est actuellement Ministre dans un gouvernement de gauche ou de droite, aujourd’hui ou hier, on concevra aisément qu’il n’y a là aucune préoccupations idéologique, mais l’évidence même du pourrissement morale de la classe politique.

    Comment alors ne pas penser au “pourrissement moral” de notre voisine italienne – sur fond maffieux, elle – voilà quelques vingt ans. L’opération judiciaire “mani pulite” (mains propres) lancée en 1992 contre la corruption du monde politique italien abouti, souvenons-nous en, à la disparition de partis comme la Démocratie chrétienne (DC) et le Parti socialiste italien (PSI).

    L’arrestation de DSK, le limogeage de Georges Tron et la dénonciation d’un “ministre” pédophile, même fantôme – pour combien de temps ? – débouchant finalement sur une identique opération judiciaire française contre la débauche du monde politique français, pourrait bien être le prélude à la disparition de partis comme l’UMP et le PS…
    Alors, pourquoi pas une opération “Roubignolles propres”, en quelque sorte ! Voire “Roubignolles propres, tête haute”, si affinité !

    Philippe Randa (Voxnr, 3 juin 2011)

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  • Défendre le peuple libyen ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Bonnevey sur la guerre contre la Libye, publié sur Metamag, le magazine de l'esprit critique. Bie vu !...

     

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    Défendre le peuple libyen ? Mais quel peuple libyen ?

    L’approche du président Sarkozy de l’intervention franco- anglo-saxonne en Libye est plus que simple. Elle est simpliste. La France, pays des droits de l’homme et de la démocratie, reprendrait son rôle historique en se portant au secours d’un peuple combattant pour sa liberté et contre un tyran. Ce sont les « gentils », menés par le plus gentil d’entre eux, contre un très méchant, qui tue les siens. 

    A dire vraie, cette présentation fait l’unanimité dans les médias, à quelque réserve près, émise par des spécialistes et consultants. Cette unanimité est spectaculaire, puisque même les journalistes de Marianne, qui ont fait de la démolition de Sarkozy leur ligne éditoriale, se sentent obligés de le féliciter.

    Personne ne pose la question, qui cependant ne tardera pas à l’être : les raisons cachées de cette précipitation militaire ? Mais pourquoi donc Nicolas Sarkozy a-t-il brusquement décidé de « karcheriser » son » ami » Kadhafi ? Si Sarkozy avait été un dictateur, on aurait déjà dit qu’il tentait, par une opération extérieure, de faire oublier ses déboires intérieurs et de rebondir. Cela viendra. On se demandera si sa dernière chance de changer son image pour se représenter ne passait pas finalement par Benghazi. Pour le moment en tout cas, cette approche critique est quasi absente. Quasi, puisque nous en parlons.

    A dire vrai, on peut tout à fait approuver un soutien militaire aux insurgés, pour débarrasser la Libye de son dictateur, et envisager pour ce pays un avenir meilleur. Encore faut-il ne pas se leurrer et ne pas hésiter a prendre en compte des éléments qui rendent relatifs la présentation officielle par Paris de ce qui se passe.

    On notera d’abord que la position très en pointe de Paris est loin de faire l’unanimité, que les USA traînent des pieds - et d’ailleurs Obama est allé comme si de rien n’était en Amérique latine… si loin de Tripoli - que l’Allemagne nous a lâchés ;  le couple franco allemand a du plomb dans l’aile et Kadhafi n’y est pour rien.

    On notera encore que « la communauté internationale » est très hésitante et, à dire vraie, assez réduite. La Russie, la Chine l’Inde ne sont pas d’accord. Les pays africains ont lâché Paris et ne se sont pas rendu au rendez vous de Paris, préférant se réunir à Nouakchott pour initier une médiation.Et, malgré leur proximité, les deux nouvelles démocraties - la Tunisie et l’Egypte - ne manifestent pas une solidarité très active envers leurs frères de combat pour la liberté. Reste la Ligue Arabe dont l’inefficacité est connue. 

    A l’exception notable du Qatar, dont les relations avec la France sont souvent jugées suspectes, deux soutiens méritent réflexion. L’Irak, occupé et au statut démocratique improbable , malgré la guerre faite paraît-il pour ça, est le plus mal placé pour se manifester. L’Arabie Saoudite, qui a envahi le Bahreïn pour réprimer une partie du peuple de l’archipel, ne manque pas d’air non plus. Il s’agit donc bien d’une nouvelle opération militaire occidentale contre un pays arabo-musulman.

    Reste l’essentiel : protéger le peuple libyen. Mais les opérations militaires engagées visent, de toute évidence aussi, à briser le régime, quitte a faire des victimes civiles chez les pros-Kadhafi. Or ,et jusqu’a preuve du contraire, ils sont eux aussi des Libyens. Parlons-en car le fond du problème c’est qu’il n’y a pas de peuple libyen. Il y a des tribus. Celles de l’Est se sont soulevées contre un régime plus favorable aux tribus de l’Ouest. Présenter des rebelles, qui tirent dans tous les sens et veulent en découdre, comme des civils désarmés est tout de même un peu excessif.

    Enfin que fera t-on d’une victoire? Une fois Kadhafi renversé, mettra-t-on les gens de Benghazi au pouvoir à Tripoli ? Ce serait condamner le pays à une instabilité permanente, à une « somalisation » A-t-on vraiment pensé à l’après-Kadhafi au-delà du dogmatisme démocratique ? Pas sûr.

    D’autant que, derrière notre très actif chef des armées, le ministre des Affaires étrangères est tout de même celui qui pensait sauver le Rwanda par la démocratie, en mettant l’ethnie la plus nombreuse au pouvoir grâce au bulletin de vote. Condamnant la minorité à une soumission permanente inacceptable dans un système tribal. Alain Juppé qui est considéré encore souvent par de nombreuses victimes civiles comme partiellement responsable, par erreur d’analyse, d’un des plus terribles génocides de l’après-guerre. La bonne conscience, surtout dogmatique, est dangereuse pour ceux qui en bénéficient sans vraiment l’avoir demandée.

    Jean Bonnevey (Metamag, 22 mars 2011)

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